À l’origine de cette initiative, une résidente de Sainte-Thérèse, Elizabeth Dufresne-Gagnon, qui a déjà recueilli près de 200 000 signatures sur la plateforme change.org, souligne le communiqué émanant du bureau de comté du député de Chomedey, le 4 août.
«Cependant, afin de déposer une pétition à l’Assemblée nationale, il faut que celle-ci ait été signée sur le site de l’Assemblée», poursuit-on pour justifier cette nouvelle démarche.
Déposé en juin dernier par un gouvernement Legault souhaitant relancer rapidement une économie plombée par la pandémie de la COVID-19, ce controversé projet de loi permettrait, rappelons-le, de soustraire d’importants projets d’infrastructure de certaines dispositions de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme et de la Loi sur la qualité de l’environnement. Ces travaux d’envergure échapperaient également à certaines procédures en matière d’expropriation.
«Peu importe qui est au gouvernement, les Québécois ne peuvent accorder à M. Legault ou à d’autres un tel pouvoir, et ce, sans contrainte dans le temps», plaide Mme Dufresne-Gagnon. On ne peut pas relancer une économie en instaurant une dictature pour une durée indéterminée et s’autoprocurer une immunité judiciaire en plus. C’est également antidémocratique de vouloir faire passer une loi qui permettrait au gouvernement de changer n’importe quelle loi.»
«Un message clair au gouvernement»
«Face à la déclaration du premier ministre Legault, il est nécessaire de raviver la mobilisation citoyenne contre le projet de loi 61, écrit le parlementaire. Grâce à cette pétition, nous souhaitons envoyer un message clair au gouvernement quant à l’opposition des citoyens au projet de loi 61.»
La pétition en opposition au projet de loi 61 est disponible pour signature sur le site de l’Assemblée nationale jusqu’au 13 septembre.
Stéphane St-Amour, Initiative de journalisme local, Courrier Laval