C’est du jamais vu! La commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, s’apprête à déclencher une quatrième enquête en deux ans sur la situation financière du ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon. On lui reproche d’être actionnaire de deux entreprises qui transigent avec le gouvernement, une infraction à l’article 46 du code d’éthique.
L’éthique est à géométrie variable pour le gouvernement caquiste. Lorsque la CAQ était dans l’opposition, François Legault et ses sbires, dont Éric Caire, étaient les premiers à déchirer leurs chemises pour dénoncer la moindre petite chose qu’ils considéraient toujours comme un scandale.
La différence, c’est que Pierre Fitzgibbon savait à quoi s’attendre lorsqu’il s’est lancé en politique en 2018, les règles étaient claires. Pour les assouplir, il faudrait l’accord de l’ensemble des députés, ce qui serait plutôt surprenant dans le contexte actuel.
Si la 4e enquête démontre que le ministre est toujours délinquant, la commissaire à l’éthique va-t-elle sévir? Ariane Mignolet a déjà mentionné qu’il n’y aurait pas de passe-droit, mais ça fait plus de deux ans qu’elle tolère la situation. Et maintenant qu’il est au pouvoir, ces questions d’éthiques et de déontologie ne semblent plus ébranler autant François Legault et son équipe. Comme les temps changent…