Un rapport publié la semaine dernière sur la refonte de l’infrastructure numérique du gouvernement du Canada indique que la prochaine étape pour rendre les services plus pratiques consiste à introduire un « programme d’identité numérique » fédéral.
Les détails du programme étaient rares dans la publication intitulée L’ambition numérique du Canada 2022 qui a été signée par la présidente du Conseil du Trésor Mona Fortier et la dirigeante principale de l’information du Canada, Catherine Luelo.
Citant la pandémie, le rapport décrit comment un cadre fédéral serait également intégré aux identités numériques provinciales.
« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité pour les services gouvernementaux d’être accessibles et flexibles à l’ère numérique. La prochaine étape pour rendre les services plus pratiques d’accès est un programme fédéral d’identité numérique, intégré aux plateformes provinciales préexistantes », explique le rapport.
« L’identité numérique est l’équivalent électronique d’un document de preuve d’identité reconnu (par exemple, un permis de conduire ou un passeport) et confirme que » vous êtes qui vous prétendez être « dans un contexte numérique. »
Les étapes actuellement en cours pour mettre en œuvre le programme comprennent «l’élaboration d’un cadre commun et sécurisé pour l’identité numérique» et «le lancement de consultations publiques sur un cadre d’identité numérique géré par le gouvernement fédéral».
Lorsqu’il a été nommé pour la première fois au poste par le premier ministre Justin Trudeau, la lettre de mandat de Fortier pour le Conseil du Trésor comprenait une directive spécifique pour travailler « vers une approche commune et sécurisée pour une plateforme d’identité numérique fiable afin de soutenir une prestation de services transparente aux Canadiens à travers le pays ».
Comme l’ a rapporté en exclusivité True North en mai, le gouvernement Trudeau a révélé qu’il travaillait avec les compagnies aériennes pour exiger des «documents d’identité numériques» et des données biométriques comme la reconnaissance faciale comme conditions d’embarquement.
Actuellement, les libéraux font face à des appels de l’opposition pour abandonner l’application ArriveCAN, invoquant les arriérés des aéroports et les problèmes de confidentialité.
Le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Philippe Dufresne, a été invité à lancer une enquête sur l’application pour déterminer si elle enfreignait les lois ou collectait de manière inappropriée les informations personnelles des Canadiens.
Lors d’un comité de l’information et de l’éthique de la Chambre des communes en juin, l’ancien commissaire à la protection de la vie privée Daniel Therrien a également déclaré aux députés qu’il est possible que l’identité numérique soit « nuisible à la vie privée » si elle est mal conçue.
« L’identification numérique, comme toutes les technologies, peut être utile et protéger la vie privée ou nuire à la vie privée selon la façon dont elle est conçue. Il est certainement concevable que l’identification numérique puisse améliorer le processus de vérification et le processus d’authentification, permettant aux citoyens d’avoir accès aux services », a répondu Therrien.
« Il est certainement possible que l’identification numérique rende les données accessibles à de nombreux acteurs ou acteurs, corporatifs ou gouvernementaux, qui ne devraient pas avoir accès à toutes ces données, mais cela n’a pas à être conçu de cette façon. »