Publié le 04/10/2021 à 17:00
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Idriss Aberkane a relevé le défi ! Conférencier, essayiste, titulaire de plusieurs doctorats dans des disciplines aussi différentes que les sciences cognitives, la géopolitique ou encore la littérature comparée, Idriss Aberkane est consultant international, auprès de gouvernements et d’entreprises, avec pour sujet de prédilection le développement durable.
S’intéressant toujours à ses premières amours, la biologie ou les mathématiques, il dénonce le niveau de corruption inédit de l’industrie pharmaceutique comme il l’avait évoqué dans un debriefing en décembre 2020. Un exemple : la déclaration d’un éditorialiste de CNN qui affirmait que l’ivermectine était un vermifuge pour chevaux. Or, si l’ivermectine est effectivement à usage vétérinaire, cette molécule multi-thérapeutique qui a été découverte par un prix Nobel de physiologie en médecine, était indiquée chez l’homme avant d’être prescrite en médecine vétérinaire. La vérité étant dans la totalité d’une information, celle-ci, si elle est incomplète, la transforme en mensonge aggravé.
Il fustige le « deux poids, deux mesures » en matière de preuves demandées pour les différentes molécules thérapeutiques, des exigences nulles pour certains traitements coûteux et innovants, tandis qu’il est demandé à des molécules repositionnées un niveau de preuve toujours plus élevé.
Rappelant le parcours exceptionnel du professeur Raoult, il regrette une époque où l’on peut dénigrer les plus grands savants du jour au lendemain. A ce propos, il cite Malcolm X qui avait dit dans les années 60 : « Méfiez-vous des médias : ils peuvent vous faire adorer votre oppresseur et vous faire détester les opprimés ».
Sur la décision du président Macron de créer un observatoire contre le complotisme destiné à contrôler les fausses informations, il déplore une idée catastrophique alors que l’État en est un plus gros producteur de fake news. Le pouvoir médiatique étant l’un des plus puissants, l’enquête ne peut revenir in fine qu’au peuple, seule entité rigoureuse et légitime pour vérifier, recouper, échanger, discuter et contredire l’information. Pour cela, il réclame un journalisme citoyen, le combat du terrorisme intellectuel, l’arrêt immédiat d’un système qui promeut de fausses élites et le retour à la méritocratie.
Un « Défi de la vérité » à l’image de son invité : éclectique, percutant et iconoclaste.