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La loi C-63 nous rendra tous vulnérables – Le journal de Montréal

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PHOTO AFP

Nathalie Elgrably

MISE À JOUR 

J’ai déjà écrit sur le projet de loi C-63 sur les «préjudices en ligne», déposé par les libéraux de Trudeau. Cette loi est actuellement en deuxième lecture et rien ne semble freiner sa marche inéluctable vers l’adoption.

Or, sous couvert de vouloir protéger les enfants, cette loi n’est rien de moins qu’un leurre grossier, un véritable piège à cons pour nous faire accepter une loi qui assassine la liberté d’expression et la démocratie, et qui créera un climat social délétère.

Enfer

D’une part, l’essentiel de la loi ne vise pas les enfants, mais bien la «propagande haineuse» et les gestes «motivés par la haine». Or, le contour vague de cette définition invite à des lectures subjectives, et donc à l’instrumentalisation de la loi à des fins idéologiques ou politiques.

 

D’autre part, la loi est rétroactive et sans limite de temps. Donc tout contenu produit antérieurement à la loi, et encore disponible en ligne, pourrait faire l’objet de poursuites pour «propagande haineuse».

Finalement, la loi prévoit la criminalisation de paroles avant même qu’elles soient prononcées. Rien de moins! Dans l’enfer qu’on nous prépare, il suffira à quiconque de dénoncer un individu sous prétexte qu’il pourrait éventuellement tenir des propos potentiellement haineux pour que cet individu soit traduit en justice.

Pour comble, si la loi est adoptée, elle sera appliquée avant même qu’un ombudsman soit nommé, ce qui rendrait pratiquement impossible tout recours en cas de litige ou d’abus.

Terreur

Trudeau nous prépare l’instauration d’un climat de terreur permanent qui forcera l’autocensure. Car cette loi, ce n’est pas uniquement la culture d’annulation à son paroxysme, c’est la criminalisation de la pensée.

Cela signifie la mort de la démocratie et l’instauration d’un arbitraire qui rendra tout Canadien hautement vulnérable.

C’est l’Inquisition, version 2.0.

Et inutile d’argumenter que cette loi est dans l’intérêt de la population. La censure ne bénéficie qu’à celui qui l’instaure!

SOURCE: Le Journal de Montréal